Avant de vous donner le comparatif...

Quelle tronçonneuse choisir : électrique filaire, sur batterie ou THERMIQUE ?

Les tronçonneuses électriques filaires sont fréquemment employées pour de petits travaux d’élagage et d’entretien courants. Selon leur puissance, on pourra également s’en servir pour faire du bois de chauffage.

La motorisation électrique a l’avantage d’être peu bruyante et de n’émettre ni gaz, ni particule, ni pollution. En revanche, deux concessions majeures sont à prévoir :

• Les modèles électriques bénéficient de moins de puissance ;
• Le fil raccordé à l’alimentation électrique limite les mouvements, empêche d’atteindre les endroits éloignés, et place, dans certains cas, les utilisateurs dans des situations dangereuses.

Les tronçonneuses sans fil se situent à mi-chemin entre les modèles électriques filaires et les modèles thermiques. Portables, faciles à manier et légères, elles restent néanmoins limitées en matière de puissance et d’autonomie. En effet, sur ces outils, on retrouve le plus souvent des batteries de 18 V, conçues en Lithium-Ion, durant généralement 30 minutes. Pour toutes ces raisons, elles sont généralement utilisées pour les travaux en hauteur et pour le petit élagage.

Les tronçonneuses thermiques (avec un moteur 2 temps ou 4 temps) sont généralement plus puissantes que les débroussailleuses électriques et conviennent pour tous types de travaux. C’est pourquoi la majorité des professionnels les utilisent. En outre, l’absence de fil leur permet d’accéder à n’importe quelle partie d’un terrain.

Quelques inconvénients cependant sont à relever :

• La débroussailleuse thermique nécessite plus d’entretien : vidange, changement de filtre et de bougie ;
• Elle est plus difficile à manipuler : elle pèse en moyenne entre 5 et 7 kg, contre 2 et 5 kg pour les modèles électriques ;
• Le niveau sonore est nettement plus élevé que celui d’une débroussailleuse électrique (filaire ou à batterie).

Après plusieurs heures de recherches, notre expérience, et l’examen approfondi de 30 modèles différents*, nous en avons sélectionné 3 :

* A noter que nous avons pris en compte dans ce comparatif que les modèles grand public, pour un usage privé. Il ne s'agit pas de tronçonneuses professionnelles.

⇣  Plus de détails ci-dessous  ⇣

Comment choisir une tronçonneuse ?

Le choix d’une tronçonneuse est lié à plusieurs critères : le type de travaux à réaliser, le diamètre et la densité du bois à couper, la fréquence d’utilisation, etc. Faisons un point tout de suite.

➞ Pour quel type de travaux ?

Abattage

Pour les travaux d’abattage, il est nécessaire d’investir dans une débroussailleuse puissante. Un modèle thermique sera donc à privilégier. Dans l’idéal, le guide de chaîne sera aussi long que le diamètre du tronc à couper. En effet, un guide inférieur vous obligerait à sectionner le tronc en plusieurs fois.

Notez toutefois que pour abattre un arbre de petit diamètre – bois tendre uniquement –, une tronçonneuse électrique filaire pourrait suffire pour peu que l’arbre soit situé près du secteur électrique.

Ébranchage

L’ébranchage au sol se réalise avant le débitage du bois. Alors que certains jardiniers utilisent le même type de tronçonneuse que pour l’abattage, d’autres optent pour des modèles plus compacts et légers, offrant plus de maniabilité afin de faciliter le passage entre les branches. C’est au choix de l’utilisateur.

Débitage

Ce sont les tronçonneuses thermiques qui sont les plus utilisées pour les travaux de débitage. Pour ce faire, on choisira un modèle doté d’une puissance comprise entre
1 500 et 2 500 W et d’un guide mesurant entre 30 et 40 cm : tout dépend du diamètre et de la dureté du bois à couper.

Élagage

L’élagage nécessite l’utilisation d’une tronçonneuse spécifique pour travailler en toute sécurité. Plusieurs solutions possibles :

• Vous travaillez depuis le sol : un coupe-branches télescopique, appelé également perche-élagueuse, vous permettra d’atteindre les branches les plus hautes : jusqu’à quatre mètres pour certains modèles ;
• Vous travaillez depuis une échelle : une tronçonneuse élagueuse ou une tronçonneuse dite compacte est à privilégier. Pour limiter les risques d’accident : optez soit pour une thermique, soit pour une tronçonneuse à batterie ;
• Vous travaillez depuis l’arbre : seule une tronçonneuse élagueuse fera l’affaire. Elle s’utilise d’une seule main, vous laissant alors la possibilité de vous agripper aux branches avec la main libre.

➞ L’essence du bois et le diamètre à couper

Le type de bois à couper

C’est un critère essentiel qui déterminera la puissance et le type de chaîne à sélectionner. En effet, certaines essences de bois sont plus ou moins faciles à couper :

• Densité faible : bouleau, aulne, peuplier, etc. ;
• Densité moyenne : châtaignier, merisier, fruitiers ;
• Forte densité : chêne, charme, hêtre, frêne.

Les arbres au bois dur, ainsi que les résineux comme le pin maritime par exemple, ont tendance à exercer plus de résistance sur la chaîne, freinant alors sa progression. C’est pourquoi l’on utilise une chaîne à profil de gouge carré pour le bois dur, appelée également chisel, tandis que l’on préférera une chaîne à profil de gouge rond pour le bois tendre.

Le diamètre à sectionner

De manière générale, plus la longueur du guide de chaîne est grande, et plus la tronçonneuse est puissante. Pour se donner une idée précise sur la question, on préconise aux utilisateurs d’opter pour une longueur de guide égale ou supérieure au diamètre du tronc à sectionner.

Voici nos recommandations :

• 20 à 30 cm de diamètre : une tronçonneuse à batterie devrait suffire ;
• 30 à 45 cm de diamètre : avec un modèle électrique sur secteur ou une tronçonneuse thermique moyen de gamme, on parviendra à couper du bois jusqu’à 45 cm de diamètre ;
• Diamètre supérieur à 45 cm : pour des troncs plus larges, choisissez un modèle thermique professionnel.

➞ Puissance et cylindrée

Une fois que l’on a déterminé le type de travaux à réaliser ainsi que le diamètre et la nature du bois à couper, on peut maintenant s’intéresser à la puissance et la cylindrée des modèles.

Que l’on soit en électrique ou en thermique, la puissance est toujours exprimée en watt. Toutefois, pour les modèles thermiques, on devra également surveiller la cylindrée exprimée en centimètre cube (cm3). En effet, plus la cylindrée est importante, et moins la chaîne subira de résistance à la coupe du bois.

Voici quelques généralités :

• Une tronçonneuse inférieure à 35 cm3 coupera des bois tendres de petits diamètres ;
• Une tronçonneuse avec une cylindrée de 35 et 50 cm3 coupera des arbres d’une densité moyenne jusqu’à 45 cm de diamètre environ ;
• Une tronçonneuse d’une cylindrée de 50 cm3 minimum sectionnera de plus grosses portions et parviendra à tailler des bois durs tels que le chêne.

➞ Les accessoires et options à prévoir

Pour accroître le confort d’utilisation, mieux vaut prévoir quelques accessoires et options en sus :

• Un système d’aide au démarrage : pompe d’amorçage ou lanceur assisté par ressort ;
• Un système de déclenchement du frein de chaîne : manuel ou par inertie ;
• Un système de tendeur de chaîne semi-automatique sans outil ;
• Un système de lubrification de chaîne automatique ;
• Des poignées ergonomiques antivibrations.

Les meilleures marques

Certains fabricants sont plus réputés que d’autres, en témoignent les nombreux avis postés sur Internet. Voici donc pour vous une liste complète des marques considérées comme étant les plus fiables dans ce domaine :

Quel prix mettre pour l’achat de sa tronçonneuse ?

Le prix à mettre dans une tronçonneuse dépend de la nature de vos travaux, de la fréquence d’utilisation de ladite tronçonneuse, mais aussi du type de bois à couper, etc. C’est pourquoi nous ne saurions répondre à cette question pour tout le monde.

Toutefois, pour vous donner un ordre d’idée, voici les prix moyens constatés :

• Tronçonneuse électrique sur secteur inférieure à 2 000 W : 70 et 380 euros ;
• Tronçonneuse sur batterie inférieure à 1 000 W : 100 et 600 euros ;
• Tronçonneuse thermique polyvalente (1 500 et 2 500 W) : 100 et 750 euros ;
• Tronçonneuse professionnelle (supérieure à 2 500 W) : à partir de 300 euros ;
• Élagueuse : 150 et 650 euros.

Permis tronçonneuse : que dit la loi ?

Contrairement à certaines informations qui circulent ici et là sur la toile, le permis tronçonneuse n’est pas obligatoire.

En revanche, pour tous ceux qui réalisent des travaux sur des chantiers forestiers et sylvicoles, l’obtention du permis est fortement recommandée. Il s’agit ni plus ni moins que d’apporter une connaissance globale de l’outil pour limiter les risques d’accident, mais aussi pour travailler avec efficience.

Le permis tronçonneuse est une formation européenne standardisée, comptant à ce jour quatre niveaux :

• ECC1 : niveau de base pour l’utilisateur (utilisation, entretien et tronçonnage du bois) ;
• ECC2 : règles d’hygiène et de sécurité, techniques d’abattage et façonnage d’arbres de petit diamètre ;
• ECC3 : techniques d’abattage et façonnage d’arbres de gros diamètre ;
• ECC4 : coupes difficiles (arbres endommagés, déracinés, etc.).

Nos conseils pour bien l’utiliser

L’utilisation d’une tronçonneuse reste une opération délicate, pour ne pas dire risquée. Voici donc quelques conseils utiles pour réaliser vos travaux de coupe, sans risquer de vous blesser.

Se protéger avant chaque utilisation

Les équipements de protection (EPI) sont nécessaires pour vous protéger des aléas. Voici les principaux :

• Pour se protéger des projections et particules de bois : un casque, des lunettes et une visière sont obligatoires ;
• Pour se protéger des risques de coupures : gants, pantalons et jambières anticoupures sont essentiels. Leur matière est conçue en fibres croisées, arrêtant la rotation de la chaîne en cas de contact ;
• Pour vous protéger des écrasements : équipez-vous de chaussures de sécurité adaptées ;
• Pour vous protéger du bruit environnant : munissez-vous d’une protection auditive efficace. Cela est d’autant plus important si vous utilisez une tronçonneuse thermique.

La manipulation d’une tronçonneuse

La manipulation d’une tronçonneuse doit être réalisée avec prudence et respecter quelques savoirs de base :

• Elle s’utilise toujours à deux mains (en dessous des épaules), sauf pour les tronçonneuses élagueuses ;
• La main gauche se place sur la poignée avant, et la main droite sur la poignée arrière ;
• Pour limiter les effets de rebond (machine repoussée vers l’arrière), il convient d’attaquer le bois à pleine puissance avec le milieu de la chaîne seulement, et non avec son extrémité ;
• Dans la mesure du possible, adoptez une position stable, les deux pieds bien ancrés. Limitez autant que faire se peut les travaux en équilibre.

Le démarrage d’une tronçonneuse

De nombreux accidents arrivent lors du démarrage d’une tronçonneuse. C’est pourquoi il est impératif de suivre ces quelques recommandations :

• La tronçonneuse doit être posée sur une surface plane, loin de toute personne non équipée d’équipements de protection. Qui plus est, la chaîne de tronçonneuse ne doit pas être en contact avec le sol ;
• Maintenez la tronçonneuse à terre, en posant le pied droit sur la poignée arrière et en agrippant la poignée avant avec la main gauche ;
• Le frein de chaîne doit toujours être enclenché (il se pousse vers l’avant).
• Quoi qu’il en soit, nous vous recommandons de vous former, soit en passant le permis tronçonneuse, soit en prenant conseils auprès de professionnels compétents.

Où acheter sa tronçonneuse au meilleur prix ?

Le plus traditionnel pour acheter une tronçonneuse est de se rendre au magasin d'outillage le plus proche de chez vous (Leroy Merlin, Bricot depot...) mais les meilleurs pris se trouvent à coup sûr sur Internet.

Il est désormais très facile pour commander tout le matériel pour le jardin en ligne, vous pouvez donc vous faire livrer votre tronçonneuse directement chez vous, en quelques jours et gratuitement !

Voir aussi les avis laissés sur le site :